Imaginez qu’une nuit vous vous réveillez et qu’un ange soit devant vous, qu’il vous tende une de ses plumes et vous la donne en vous affirmant que si un seul humain à qui vous montrez la plume arrive à croire qu’il s’agit d’une plume d’ange, la paix, instantanément, règnera alors sur le monde. Que feriez-vous ?

Plume d’ange c’est une manière de poésie libre, quelque chose de solitaire, de littéraire, de libertaire aussi. Il y a un type, il est sûr qu’un ange l’a visité, parce qu’il est là, dans sa chambre, avec une plume dans la main (et une plume, ça sert à quoi sinon à écrire).

Les mots de Plume d’ange, on les entend retentir dans les rues pour tenter d’arracher aux gens leur incrédulité. Le poète y met tout son corps. Lui tout seul, contre une sacrée masse d’humanité à convaincre.

La poésie, il faut la voir. Sur scène, un comédien et un musicien forment le duo de choc. Quand l’un rap le phrasé lumineux de Nougaro, l’autre improvise des riffs bondissants. Le jazz et la poésie, ça se tricote, mais pas en mode mère-grand. Il faut du souffle et de l’agilité. Avec Nougaro, on est dans le rythme, la voix rauque, tout le corps qui s’agite à mesure.

On est dans le rap idyllique.